Quatorze dix-huit et les autres
Quatorze dix-huit et les autres
Ce fût une boucherie d'homme
Chairs déchiquetées à l'étalage
Massacre de bêtes de somme
Chênes vigoureux à l'abattage
Ce fût des zéniths écartelés
Des soleils aux funestes morsures
De sinistres feux follets éclatés
L’humanité était à la brisure
Ce fût des souffles brulant
Qui déchirait les poitrines
Qui lacérait les corps hurlant
Ce fût des exhalaisons de latrines
Ce fût folies et destructions
Cris d’âmes orphelines
Des bouillis de cœurs en fusion
Mêlés de rancunes assassines
Ce fût des brouets de glaise
Des cocktails de sang
Sur des lits de braises
De désespoirs crissant
Ce fût, soudain, des silences
En attente de mort
De l’agonie des sens
De la putréfaction des corps
La bête était à la fête
Elle se rassasiait de vie
Elle redressait la tête
Et détruisait tout à l’envie…
Hugo
Genève
Novembre 2008